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Blog Mindfulness Belgium

REGARDER VRAIMENT ... POUR VOIR VRAIMENT

REGARDER VRAIMENT ... POUR VOIR VRAIMENT

L'une de nos grandes difficultés est notre "instinct de focalisation".

Et comme nous sommes également sujets à "l'instinct de dramatisation", celui-ci nous amène à nous hyper focaliser sur ce qui génère les émotions les plus intenses, c'est à dire les plus dramatiques.

La presse - et il faut se souvenir que les journalistes sont des humains - vient surfer sur cet instinct de dramatisation et d'hyper focalisation, en pointant ce qui nous touche émotionnellement et surtout ce qui nous effraie. Ce qui signifie qu'elle va nous livrer les informations qui nous "touchent", en les sortant du contexte ou de la perspective qui leur donnerait leur dimension réelle.

De la même manière que  lorsque nous racontons nos vacances, nous racontons les moments "extraordinaires", bons ou mauvais, qui occupent beaucoup plus de place dans nos récits,  que les heures où il ne s'est rien passé...qui ont pris beaucoup plus de place dans la réalité.

Ces instincts de focalisation et de dramatisation nous amènent ainsi souvent à porter un regard édulcoré sur ce qui est passé et un regard inquiet (aigu et dramatique) sur ce qu'il reste à faire ou parcourir.

Certaines situations sont évidemment plus propices à la dramatisation. La situation en 2020 - 2021 (confinement du à l'épidémie de Covid 19) en est un bel exemple. Ceci dans la mesure où la méconnaissance du sujet nous incite à ne l'appréhender que sous un angle dramatique en occultant "ce qui va bien" ou même "ce qui va encore mal tout en allant mieux". Nous ne voyons plus que les épreuves qui nous attendent ... 

De manière plus générale, nous allons idéaliser ce qui est passé et dramatiser ce qui nous attend ... ou ce que nous sommes en train de vivre.

Ceci signifie que "c'était mieux avant" - bien qu'étant une illusion et une idéalisation - nous sert de comparaison avec "ce qui nous attend" ... que nous dramatisons.

La fracture entre ces deux illusions nous amène ainsi à voir les choses de manière binaire, et ressentir un sentiment de révolte contre ce que nous sommes en train de vivre ... que nous vivons, non à l'aune de la conscience de l'instant présent, mais au travers du biais de l'illusion négative de dramatisation.

Nous en arrivons ainsi à oublier ce que nous avons accompli et à considérer comme insurmontable ou épouvantable ce qu'il nous reste à faire.

L'entraînement méditatif à la pleine conscience nous aide à avoir conscience des processus et à avoir la lucidité des données de ceux-ci.

 

 

Authors

Jacques Splaingaire

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