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Blog Mindfulness Belgium

La confusion de qualité

La confusion de qualité

On peut se poser la question de ce que vient faire Daniel Balavoine dans cette histoire laughing

Et bien ... très précisément cette question illustre déjà la citation. En effet, Daniel Balavoine n'était pas "un philosophe" ni "un scientifique", mais bien un chanteur populaire.

Cela décrédibilise-t-il son propos ? Je veux dire : celui-là ?

Car ... suffit-il d'être philosophe pour dire une vérité ? Etre philosophe met-il la personne à l'abri d'une bêtise ?

Suffit-il d'être médecin pour être un bon ministre de la santé ?

A contrario, être un idiot empêche-t-il d'avoir parfois raison ?

Une montre arrêtée ne donne-t-elle pas l'heure absolument exacte 2 fois par jours ? Alors qu'une montre qui avance ou retarde ne le fait jamais exactement, mais toujours de manière approximative ?

Le statut - reconnu ou non - d'une personne devrait ainsi nous permettre d'aller plutôt dans tel ou tel sens en termes de probabilités, mais la lucidité doit nous amener à nous souvenir que ce statut n'est en rien une garantie absolue.

Il ne suffit pas d'être pauvre pour être honnête comme il ne suffit pas d'être riche pour ne pas l'être.

Et du point de vue pragmatique, la générosité d'un Bill Gates est davantage bénéfique que celle de Maurice Durand, même si du point de vue moral nous avons tendance à davantage admirer le second

De la même manière, la légitimité de la souffrance n'implique pas la légitimité du propos scientifique. Il ne suffit pas d'avoir été victime du cancer pour être oncologue, il ne suffit pas d'avoir vécu un burn out pour en devenir spécialiste.

D'autre part, diverses études (cf GapMinder ou DollarStreet) montrent que plus on est spécialiste d'une chose, plus on risque de se tromper dans d'autres domaines... alors que l'on est souvent consulté à cause de la renommée plutôt que la compétence.

J'ai ainsi un grand souvenir d'une interview politique de Sophie Marceau par Anne Sinclair, la seconde faisant passer la première pour une idiote. Mais quelle idée avait donc eu Anne Sinclair, de croire que le fait d'être une vedette de cinéma aurait suffit à S.Marceau pour avoir une quelconque compétence politique ?

Nous vivons dans un monde de spécialistes et d'experts, mais nous manquons cruellement d'expert de la vision globale.

Authors

Jacques Splaingaire

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