Accéder au contenu principal

Blog Mindfulness Belgium

La juste place du doute.

La juste place du doute.

Dans les cycles d’initiation, nous insistons fréquemment sur « la juste place du doute ».

En effet, le doute est la place qui est laissée à la possibilité de changer d’avis, ou de rectifier celui-ci. Le doute nécessite une saine humilité, qui consiste en un raisonnable détachement de l’importance de soi, c’est-à-dire de l’importance de l’ego.

L’une de nos difficultés est que nous adorons « être certain », afin de nous sentir en sécurité quant à notre valeur et celle de nos avis. Ce désir de certitude génère une recherche de validation de notre avis, par toute une série de stratégies plus ou moins conscientes : chercher des « alliés d’opinion » qui vont abonder dans notre sens (comme les « like » sur les réseaux sociaux), sélectionner - sans nous en rendre compte - les facteurs qui valident notre opinion et ignorer les autres, simplifier exagérément les facteurs du problème …

Et surtout … disqualifier les interlocuteurs qui nous contredisent, par des moyens n’ayant rien à voir avec l’objet du débat. Ces disqualifications peuvent être morales (les « fachos », les « bobos gauchisants », les « vous me décevez », les « si … je ne peux rien pour vous »…) , ou des accusations de naïveté, voire de bêtise, ou de purs procès d’intention …  les "moutons" , les "complotistes", les "fans de BFMTV" ...

Cette recherche de certitude amène à manipuler et être manipulable, dans la recherche d’acquiescement à nos certitudes et croyances.   Car cela nous empêche d’assumer la responsabilité du choix, et nous amène à en diluer la responsabilité entre un maximum d’alliés d’opinion … derrière lesquels on pourra se retrancher en cas d’erreur.

En outre, nous confondons souvent « être sûr de soi » et « être affirmé ».

Être sûr de soi entraîne souvent une déclaration péremptoire ne souffrant pas discussion. Alors qu’être simplement affirmé relève de l’humilité. En effet, cela laisse la possibilité de faire un choix et de prendre une décision, tout en reconnaissant que c’est une conviction, et que l’on assume la responsabilité de ce choix, y compris du risque d’erreur qu’il implique.

Je ne suis pas certain d’avoir raison, mais j’ai la lucidité de voir que cela semble le plus probable  en fonction des données dont je dispose pour l’instant. Et j’assumerai que cela puisse être une erreur, en vous en demandant pardon.

Authors

Jacques Splaingaire

S'inscrire à la lettre d'infos

Veuillez activer le javascript sur cette page pour pouvoir valider le formulaire