Cette citation me fait rire, et ceux qui me connaissent savent à quel point j’aime tourner les grandes idées en dérision.
La philosophie n’y fait pas exception !
Cependant, cette métaphore de la chaise et de la souris illustre très bien nos comportements humains.
La peur est en effet l’un des principaux prismes émotionnels au travers desquels nous travestissons la réalité. Ce travestissement de la réalité nous amène ainsi à perdre toute lucidité et à adopter des comportements stupides … qui peuvent s’avérer dangereux, alors même qu’il n’y avait initialement pas de risque.
D’autre part, la peur est très contagieuse, et si des personnes en voient une autre perchée sur une chaise, il s’en trouvera toujours bien l’une ou l’autre pour y grimper aussi … et en entraîner peu à peu une multitude à sa suite, générant des bagarres pour les chaises.
Même – (surtout ?) - en l’absence de la souris !
Et une fois que tout le monde est perché sur une chaise, alors les souris peuvent proliférer et batifoler en paix, transformant en catastrophe ce qui était anecdotique.
Chaque fois que vous avez peur, vérifiez si ce qui vous effraie est objectivement dangereux et ne prenez pas de décision. Et lorsque vous avez une vision plus apaisée, voyez s’il y a moyen d’y changer quelque chose, et quelles sont les ressources dont vous disposez pour ce faire. (d’après Hans Rosling)
La méditation de pleine conscience – si nous sommes suffisamment entraînés – nous aide à identifier cette peur en tant qu’émotion et non en tant que fait réel.
Cette prise de conscience nous aide alors à nous en distancier sans la combattre, de manière à récupérer la lucidité permettant de procéder à un choix judicieux, d’action ... ou de non-agir.
Nous redevenons alors acteurs de notre vie et non victime de ses circonstances.