Une fois encore, j’utilise le contexte de la crise du covid19, qui vient éclairer le regard sur les choses banales et fréquentes de la vie courante.
Les métaphores ne manquent pas, concernant l’ignorance et l’aveuglement que celle-ci génère. En effet, très souvent nous ne voyons pas, nous « ignorons » le développement d’une situation qui va devenir problématique. Nous l’ignorons d’autant plus que nous nous y habituons et l’ignorons ainsi de plus en plus. Le contexte des relations, qu'elles soient professionnelles, conjugales, amicales ... ou sociales est un terrain très fertile en la matière.
Dans la vie quotidienne, une multitude de problèmes se développent, auxquels nous nous habituons et nous résignons plutôt que d’agir. Ceci, jusqu’au jour où la goutte d’eau fait déborder le vase.
Nous cherchons alors une cause à la goutte et un « coupable » à son apparition !
Cette goutte nous fait paniquer et nous demander « comment a-t-on pu en arriver là ? »
A ce moment, nous ne voyons plus que l’eau sur le sol et nous crions et courons en craignant l'inondation. Aveuglés par la panique, nous ne voyons même plus que l’on peut fermer le robinet et enlever un peu d’eau du vase pour améliorer suffisamment la situation. Nous préférons nous plaindre de l’eau sur le sol, imaginer une catastrophe, lyncher celui (ou celle) qui semble avoir oublié le robinet … et renverser rageusement le vase … pour devoir attendre que le sol inondé ... sèche.
Or toute la question consiste à reste conscient du chemin que l’on parcourt et lucide quant aux évènement qui le parsèment et la pertinence des réponses apportées.
C'est très précisément ce que nous propose la pleine conscience. Ce n'est pas toujours facile, car cela nous renvoie à notre responsabilité.
Il est en effet normal d’être surpris par un évènement imprévisible, mais pas par une situation qu’on a soi-même construite ou refusé de voir.