L’effarante accélération de diffusion des « actualités » par les médias a engendré une invraisemblable polarisation des avis, ceux-ci devenant réflexes.
L’important n’étant plus de communiquer mais d’attirer l’attention.
L’important n’étant plus l‘opinion, mais la rapidité à laquelle elle est émise.
L’importance d’une information n’étant plus sa fiabilité, mais la vitesse à laquelle elle est émise.
L’important n’étant plus l’analyse, mais la position qui est adoptée.
L’important n’étant plus la pertinence d’un avis, mais l’énergie déployée pour le défendre.
L’important n’étant plus de dialoguer pour trouver un accord, mais de convaincre ou vaincre…
Tout ceci nous amène malheureusement à nous déconnecter du réel et de la conscience de la réalité des choses. Quelles que soient celles-ci : la nature, les évènements, les émotions, les contextes, les informations, la connaissance …
Nous nous focalisons sur la futilité de l’immédiat médiatique et non sur l’importance du présent réel …
Cette futile immédiateté qui nous est « vendue » nous amène à émettre des avis à tout propos, et souvent à l’emporte-pièce, mais aussi – et surtout - à nous détourner de ce qui pourrait être important pour nous.
La logorrhée médiatique, le gavage de « news » nous oblige à zapper frénétiquement d’une info à l’autre, et nous incite à nous positionner constamment pour des choses qui ne font que nous détourner de nous-mêmes …
Nous nous focalisons ainsi sur la main droite de l’illusioniste tandis qu’il nous chipe notre montre avec la main gauche.
La pratique de la pleine conscience nous entraîne à remarquer lorsque notre esprit se détourne de l’important pour aller vagabonder dans la distraction. Ceci nous aidant à nous réapproprier le choix de le suivre … ou pas.