La perspective unique de l’incompréhension ...
Lorsque quelque chose ne nous convient pas, une situation, une époque, un contexte, le climat, l’enseignement, les horaires de train ou de bus, les règles de la Jupiler Pro Ligue etc. le plus souvent nous commençons par nous « plaindre » de la situation, puis protester l'absence de solution.
Ensuite, viennent généralement des « mesures » destinées à gérer lesdits contextes, situations, circonstances, etc .
Et bien évidemment il est rare que cela corresponde aux désirs de chacun. Désirs qui ne sont d’ailleurs généralement pas exprimés en termes de solution, d’autant que la plupart d'entre nous n’ont pas du tout en main les facteurs permettant d’analyser ledit contexte ou situation.
Alors, plutôt que de tenter d’appréhender les facteurs en question, pour porter un éventuel avis pertinent sur les mesures ( la décision de l’arbitre, la décision de justice ou le trafic ferroviaire …) nous avons une large tendance à décréter que c’est stupide ou incompréhensible.
En plus bref, il est fréquent (je ne dis pas "toujours") que nos moqueries et protestations consistent surtout à clamer notre propre ignorance.
C’est très humain, mais malheureusement, nous ne pouvons pas tout connaître ni tout apprendre, et il convient alors de choisir ses combats en fonction de ses compétences et de ses connaissances réelles, et non en fonction de ses incompétences les plus criantes.
Incompétences pourtant fréquemment appuyées sur des certitudes infondées … et purement émotionnelles.
Si les erreurs majeures, la malveillance, l’incompétence professionnelle, la négligence existent … nos ignorances et méconnaissance des facteurs actifs de ce dont nous parlons, sont infiniment plus fréquentes.
L’humilité consiste à en avoir conscience.
Notre entraînement méditatif nous aide ainsi à constater que - même après tant d'années - notre esprit continue à nous raconter des histoires farfelues, infondées, erronées ... mais nous savons maintenant qu'elles peuvent très bien n'être que de la fiction et reposent sur de la méconnaissance ou ignorance, même quand nous sommes "certains" de l'inverse.