Il y a de nombreuses circonstances au cours desquelles nous ne subissons aucun préjudice réel, mais où nous souffrons parce que nous créons nous-mêmes un préjudice imaginaire.
Nous nous impliquons alors que rien ne nous y oblige.
Le plus souvent, il s'agit d'orgueil ou de vanité ... censés défendre notre amour-propre.
Le meilleur moyen d’en prendre conscience étant d’imaginer ce que nous ressentirions si nous ignorions que ce "préjudice" existe …
Fréquemment, le simple fait d’ignorer une chose nous évite d’en souffrir, et c’est le Sens que nous donnons à cette chose quand nous l’apprenons qui génère la souffrance, puis le « besoin » de réparation.
Ce besoin de réparation comporte alors le grand inconvénient d’être attendu de celui – ou celle – à qui nous attribuons le préjudice.
Parfois cela fonctionne, mais le plus souvent c’est lorsque la personne qui nous a blessé n’en avait pas l’intention, et qu'elle tente spontanément de réparer notre blessure.
Lorsqu’il y avait intention de nous blesser, la personne concernée acceptera rarement de réparer la blessure.
A ce moment, c’est notre implication non délibérée dans sa tentative qui fait de nous une victime.
C’est dans cette circonstance que la citation de T.Deshimaru prend tout son sens et que la pleine conscience peut nous y aider.
Pour cela, il est impératif d’avoir acquis cette formidable capacité à laquelle la pleine conscience nous invite, qui est de pouvoir répondre plutôt que réagir.